Vous êtes-vous déjà demandé comment créer une société plus juste, plus équitable, plus agréable ?
Ça a l’air tellement difficile à réaliser. Et à cause de quoi? La mainmise des grosses sociétés sur toutes les ressources et leur influence écrasante sur les institutions financières et gouvernantes est un frein efficace à toutes les velléités de changement. Et, pour ces gens de pouvoir de quel que niveau que ce soit, il est très facile de faire croire à la population nantie du monde, dont je fais partie, qu’elle a des droits inviolables (normal, les droits de l’homme) mais que les plus nécessaires sont ceux de consommer, comme par exemple celui de posséder une voiture électrique, la meilleure TV et le smartphone nec plus ultra, sans compter toutes les vacances et les déplacements à l’autre bout du monde. Pendant que le reste de la population, celle dite en développement, peine à vivre, ou même survivre. Et quand le besoin s’en fait sentir, il n’est pas difficile de faire croire que « les autres » sont des ennemis à éliminer et de pousser à faire la guerre pour obtenir ou conserver quelque chose. Les différences culturelles sont tellement faciles à exploiter, pourquoi s’en priver?
Il est donc très clair, pour moi, qu’un changement radical de société n’est pas imaginable sur Terre, en tout cas pas avant qu’un cataclysme gigantesque n’ait éliminé une grosse partie de la population pour créer la panique à tous les niveaux, y compris politique, et obliger les gouvernants à prendre des mesures fortes et très probablement coercitives. En effet, bien que beaucoup de citoyens adoptent de plus en plus d’attitudes respectueuses de l’environnement, que des groupes de scientifiques réfléchissent à la façon de faire face à l’épuisement inéluctable des ressources, j’ai l’impression que ce ne sera jamais suffisant; il faut que des politiques mondiales soient mises en œuvre pour encadrer un changement de paradigme et imposer de nouvelles règles, qui resteraient cependant respectueuses de la diversité des cultures. Encore faut-il qu’elles soient également réellement efficaces et intelligentes, et pas uniquement des emplâtres sur des jambes de bois. OK, c’est très loin d’être gagné. En attendant, je continue donc à profiter de mes vacances… (une petite pointe de cynisme).
Mais j’ai voulu imaginer comment on pourrait faire pour y arriver, et évidemment, la condition était de tout redéfinir.
Les traditions pèsent lourd dans l’emprisonnement émotionnel de chacun; on pourrait essayer de leur réserver un rôle beaucoup plus restreint en les éliminant de la vie sociétale et en les maintenant strictement au cadre privé. UTOPIQUE !
Le partage des ressources est une grosse blague sur Terre; on pourrait imaginer qu’il soit du ressort unique du pouvoir public, avec consultation populaire régulière. UTOPIQUE !
Alors faisons un rêve, et laissez-moi vous conduire sur le chemin du mien.
J’imagine une petite poignée d’aventuriers partant pour un voyage intersidéral sans retour, à destination d’une exoplanète ressemblant à la Terre, Pana, en vue de l’habiter et de construire cette société utopique.
Pour ça, il faudra d’abord établir le projet et arriver à le réaliser. C’est une aventure colossale, que je raconte dans mon premier roman, Projet Pana.
Ensuite, il y aura le voyage qui durera plus ou moins huit-cent-cinquante ans. Plusieurs générations se succéderont à bord des vaisseaux, avec des évolutions diverses. Ce récit est le sujet du volume deux, Voyage vers Pana.
Enfin, l’arrivée à Pana, l’étude et l’analyse de son environnement avant l’installation et le développement de la société nouvelle. Je raconterai tout ça dans le troisième et dernier tome, Pana.
Mais entrez, je vous en prie, et découvrez déjà ce début d’aventure.